Visite du village médiéval de Penne d’Agenais et son sanctuaire

Au bord de la rivière le Lot, Penne d’Agenais est un village médiéval escarpé plein de charme, à visiter en toutes saisons. Promenez-vous dans ses ruelles pentues, qui dégagent parfois un petit parfum de sud... Vous y croiserez de nombreux ateliers et boutiques d’artisans, à la faveur d’une balade qui vous mènera à la force de vos mollets, vers l’un des plus beaux panoramas de la région sur la Vallée du Lot.

Photos de l’article © Guide du Lot-et-Garonne

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Penne d’Agenais, une prospérité qui remonte à l’époque médiévale

On se demande si le nom de Penne d’Agenais proviendrait d’un menhir (pointu) situé à l’époque gallo-romaine sur les hauteurs de la colline ou tout simplement à la forme de celle-ci, qui évoque le mot Penn du celte « crête de montagne ». Quoi qu’il en soit, si Penne d’Agenais dispose d’un petit port sur les bords du Lot, c’est vers les cieux qu’il faudra vous élancer, si vous souhaitez en découvrir la quintessence... Installée à 200 mètres d’altitude, la ville bénéficie d’un point de vue exceptionnel et tout à fait stratégique, car on y voit à pas moins de 60 km à la ronde.

La Ferme de Lacaÿ propose des balades en bateau au départ de la Capitainerie sur les bords du Lot, à 5 minutes de Penne d’Agenais. 1h, une demi-journée ou la journée entière pour admirer le Lot-et-Garonne depuis les flots. Si vous aimez les balades en bateau, lisez notre articles sur les plus belles balades en bateau dans le Lot-et-Garonne.

Il est fait mention du Château de Penne d’Agenais, appartenant à Arnaud de Peyragude, dès le 11^e siècle. C’est Richard Cœur de Lion, Duc de Guyenne, qui a initié le développement de Penne d’Agenais en fortifiant le château, aujourd’hui pratiquement disparu, qu’il convoite pour son positionnement tactique en hauteur. Aux 11^e et 12^e siècles, le village se construit tout autour, il s’enroule à partir de jolies ruelles pavées et aujourd’hui très bien fleuries. Les guerres de religions qui affectent la région ne manquent pas de déstabiliser les Pennois, la ville est assiégée en 1212 pendant la Guerre des Albigeois, on dit que ses habitants ont tenu 50 jours de siège avant de céder. Penne d’Agenais reste par la suite une puissante place militaire et de guerre, jusqu’à ce que son château soit détruit entre le 16^e et le 17^e siècle. La petite cité continue alors son chemin mais subit la dépopulation caractéristique des villégiatures rurales, au milieu du 20^e siècle. C’est grâce à la volonté de ses habitants passionnés, qu’elle s’éveille de nouveau dès 1980 : de grands travaux conduisent à la rénovation des façades, on va supprimer le vilain crépi pour voir réapparaître tout le charme médiéval bien présent. Penne d’Agenais séduit les artistes et artisans, qui s’y installent et confirment la vocation à présent touristique de ce lieu, que nous vous invitons à découvrir en images.

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Promenade à Penne d’Agenais

Penne d’Agenais se situe à seulement 40 minutes d’Agen et Marmande à l’est du Lot-et-Garonne. Pour la découvrir à votre rythme, nous vous conseillons de vous munir d’un plan de découverte, que vous pourrez trouver à l’Office du Tourisme, mais également en consultation et téléchargement (cliquez). Les atouts charmes de cette petite ville sont nombreux à commencer par les maisons médiévales rénovées et entretenues avec attention par leurs propriétaires.

Garez votre voiture et passez la Porte de la Ville, la première des 3 portes d’entrées et de contrôle d’accès au centre ancien. C’est parce qu’elle attirait la convoitise, de part sa position géographique mais aussi ses richesses, que la ville de Penne d’Agenais a été fortifiée. Les habitants des maisons de villages qui ceignent l’enceinte étaient contraints de barricader portes et fenêtres pour se protéger des attaquants. Tout de suite après l’entrée dans la ville, sur votre droite se trouvent les bureaux de l’association Pays, Histoire et Patrimoine, qui propose des ouvrages de qualité sur la région. Faites un détour par la jolie placette Aliénor d’Aquitaine en prolongement. La visite se poursuit par la place du Mercadiel (du marché), que l’on imagine bien vivante avec les étals des commerçants, il y a un petit café où s’arrêter pour profiter de l’ambiance médiévale de l’ensemble. En contrebas de la place se trouve l’église du Mercadiel qui comme vous le remarquerez n’est pas placée au centre du village actuel mais du quartier commerçant, elle jouxte l’enceinte de la ville et l’entrée se fait d’ailleurs depuis la place extérieure à la ville.

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Remontez vers la Mairie, grimpez vers les hauteurs de la ville, vous croiserez de belles placettes et des maisons de villages charmantes, desservies par de petites ruelles. L’ensemble a un air de petite Toscane, à la belle saison on pourrait se croire dans le sud de la France ! Vous atteignez la seconde porte de la ville, la Porte de Richard et un panneau nous rappelle que Penne d’Agenais est situé sur une voie de Saint-Jacques de Compostelle qui suit le tracé du GR652, qui se poursuit ensuite dans le Gers.

  

  

Vous voici en haut de la ville, on va à présent longer les anciens remparts (la rue des fossés), c’est l’occasion d’admirer les toitures de la ville et de profiter de la vue qui commence à se dévoiler sur la campagne du Lot-et-Garonne. On entrevoie les coupoles argentées et brillantes de l’église de Notre-Dame-de-Peyragude !

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Notre-Dame-de-Peyragude, un sanctuaire, une légende

Les vestiges de la Cathédrale remontent à l’an 1000, il y avait ici une petite chapelle dédiée au culte de Notre-Dame-de-l’Assomption. Elle fut détruite par les protestants et une jolie légende vient ensuite nous conter qu’une petite bergère affamée rencontra une Dame en faisant paître ses moutons, qui lui demanda la raison de sa peine. L’enfant lui expliqua la pauvreté de sa famille et la faim, commune à tous les habitants. La Dame lui demanda alors de rentrer chez elle pour y trouver la promesse d’une belle miche de pain, l’enfant revint pour la partager avec cette Dame, qui lui laissa en remerciement une statuette de la Vierge à l’enfant. La bergère comprit alors qu’elle venait d’assister à une apparition de la Vierge Marie ! 100 ans plus tard, la Peste ayant épargné la ville, les Magistrats organisent la reconstruction de la chapelle. A la fin du 19^e siècle, on décide de bâtir à cet endroit la Cathédrale de style romano-byzantin que l’on peut admirer aujourd’hui. Sa construction dura 50 ans. Sur le parvis, se trouve une mosaïque dédiée à la Vierge, passez la porte pour admirer l’intérieur de l’église. La nef principale est spacieuse et se prolonge en hauteur jusqu’au dôme décoré de peintures. Admirez les vitraux mais aussi le chemin de croix peint en 1949.

 

Devant l’église, vous profiterez d’une première vue très agréable sur la campagne, mais c’est de l’autre côté que le spectacle est admirable : la Vallée du Lot se dévoile d’abord entre les arbres… Continuez de marcher en contournant l’église sur la gauche pour rejoindre la plateforme en métal qui vous offre un splendide panorama à plus de 180 degrés ! Les aventuriers peuvent continuer à grimper jusqu’au point le plus haut de Penne d’Agenais, là se trouvent les ruines du fameux Château de Richard Cœur de Lion, assez précaires (donc dangereuses). En redescendant, arrêtez-vous dans les grottes, qui ont été le refuge d’ermites « il y a fort longtemps », vous y verrez la statuette de la légende !

 

Redescendez à présent jusqu’au bas de la ville, n’hésitez pas à vous arrêter pour savourer le temps à la terrasse de l’un des cafés ou des restaurants de Penne d’Agenais. Nous espérons que la balade fut agréable ! Vous pouvez poursuivre un peu plus loin par la visite d’autres villages de charme comme Tournon d’Agenais ou Pujols.

 

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